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À LA UNE : Rosny Aîné : le fatalisme de Darwin / Marcel Boll : la science à l’infini / Science-fiction des années 1930 /
La revue Quinzinzinzili propose dans son n°18 (été 2012) le dossier « Rosny aîné : le fatalisme darwinien ». Hormis quelques toutes petites erreurs de dates, le dossier de Jean-Guillaume Lanuque est fort bien documenté, complet et pointu. Le genre d'article, trop rare, qui fait plaisir à lire et qui évite de grincer des dents à chaque paragraphe ou de pester contre l'auteur qui n'a pas vérifié ses informations. Dans ce numéro se trouve aussi une chronique de Serge Lehman présente "La Guerre des règnes de J.-H. Rosny aîné inclus : La Guerre du feu" (Bragelonne, les trésors de la SF - 2012).
Fabrice Mundzik, J.-H. Rosny overblog, 21 fév. 2013
Poursuivant son analyse de la première science-fiction française, celle qui court de ses débuts au XIXe jusqu'à l'immédiat après Seconde Guerre mondiale, Jean-Guillaume Lanuque, de Dissidences, insiste ainsi, au-delà de la centralité de l'idée d'évolution des espèces dans les œuvres du romancier, sur son incontestable progressisme, son spiritualisme matérialiste et son rêve d'harmonie des espèces concurrentes, ce qui l'amène à rejeter avec virulence l'option révolutionnaire.
[François Bonvain], Dissidences, 2e semestre 2012
Rosny aîné fut aussi un auteur de science-fiction, histoires souvent basées sur la recherche d’harmonie entre les êtres vivants. Pendant quelques années, il a publié avec son frère, avant que celui-ci n’adopte seul le nom de Rosny jeune. Une chronique de Régis Messac sur la Pantine , publiée dans ce numéro, se montre sans complaisance avec Rosny jeune. L’autre dossier est un hommage à Marcel Boll. Cet érudit, physicien et penseur, imprégné de culture scientifique, est certainement oublié depuis bien longtemps. Pourtant ses ouvrages, sur la chance et le hasard, comme sur l’atome ou les utilisations modernes de l’électricité ont compté en leur temps.
Claude Le Nocher, Action Suspense, 3 juil. 2012
Guy Durliat propose l’étude d’une revue pédagogique [et culturelle] oubliée, les Primaires, qui se consacra [notamment], de 1919 à 1939, à la promotion de l’œuvre de Louis Pergaud, le romancier de la Guerre des boutons (1913). Messac toujours, dans un article de 1938, traite d’un ouvrage paru l’année précédente, la Menace invisible où, « dans le sillage de Wells », Charles de Richter (1887-1975) proposait à ses lecteurs une uchronie basée sur une grande guerre internationale intervenant en 1952, suivie d’une attaque massive de termites coordonnée par un pacifiste détruisant les villes des pays belligérants jusqu’à ce que leurs dirigeants acceptent de faire la paix. On peut se demander pourquoi Messac consacra un long article à ce livre qu’il trouvait « si mal écrit et de style incertain » et quel intérêt il y a à le reproduire.
Les 3e et 4e pages de couverture présentent les ouvrages de Messac disponibles en librairie et les seize premiers numéros de Quinzinzinzili. Le culte du préfigurateur est assuré.
[Jean-Pierre Bacot], Histoires littéraires, n° 53, hiver 2013